Sauvain Désinfection
Sauvain Désinfection

Article Le Quotidien "Une douzaine d'églises infestées de mouches"

Nuisible

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À Boécourt, la paroisse a été contrainte de fermer son église en raison d’une infestation de mouches en attendant l’arrivée du désinfestateur… qui doit gérer pas moins d’une douzaine de cas similaires.

 

 

À Boécourt, le paroissien se heurte depuis quelques jours à une porte close. Une affichette sur le saint bâtiment indique que l’église est fermée un mois durant en raison d’une infestation de mouches et que les offices seront jusque-là délocalisés à la chapelle de Montavon et à la salle paroissiale du village. À l’intérieur, des mouches mortes parsèment bancs et sol tandis que celles qui volent encore s’agglutinent autour des vitraux ou forment de curieux amas noirs sur le plafond blanc de l’abside. Et encore, le concierge des lieux a effectué un passage avant notre visite, ôtant un sac entier de 60 litres de cadavres d’insectes.

Bourdonnement

«C’était encore plus impressionnant la semaine dernière: on entendait un bourdonnement continu, raconte le président de paroisse Jean-Charles Allimann. Célébrer une messe dans ces conditions? Cela ne valait pas la peine. Les gens n’auraient pas arrêté de regarder en l’air et de faire des commentaires plutôt que d’écouter le prêtre. On a décidé de fermer complètement l’église pour éviter que les visiteurs ne marchent sur les mouches et ne rendent le travail de nettoyage encore plus compliqué.»

La paroisse avait déjà été touchée par pareille mésaventure il y a deux ans. Le concierge en avait été quitte pour plusieurs jours de nettoyage. Alors cette fois-ci, le comité de paroisse n’a pas réfléchi longtemps avant d’appeler le désinfestateur.

Seulement, le professionnel en question, Patrick Sauvain, court actuellement aux quatre coins du canton: pas moins d’une douzaine de paroisses ont requis ses services pour délivrer leur église de la même pullulation. Du fou!

Mariage gâché

«À Bressaucourt, la situation est particulièrement extrême, note le spécialiste. Je n’ai jamais vu ça.» Il rapporte le cas d’une mariée qui a vu sa robe criblée de mouches durant la cérémonie.

Selon le spécialiste, ce phénomène est directement lié à la météo de ces derniers mois. La période de ponte des mouches, ce printemps, a été immédiatement suivie d’une canicule, puis d’autres, expliquet-il. Or, pour éclore, ces œufs ont besoin d’une température relativement modérée, avoisinant les 20 degrés.

Des conditions favorables qui n’ont pas été réunies durant un laps de temps suffi

sant jusqu’à il y a quelques semaines. Les œufs de la ponte du printemps se sont alors mis à éclore en même temps que ceux de la ponte de l’automne. Facteur aggravant: plus il fait chaud, comme cet été, plus une femelle pond.

«On s’est donc retrouvé avec des éclosions en cascade, d’autant plus que les traitements réalisés sur les œufs ce printemps ont été inefficaces, car persistant seulement quelques semaines», conclut Patrick Sauvain. Sachant qu’une mouche vit deux mois et demi et donne naissance à environ 1000 individus durant ce temps, le nombre exponentiel d’insectes s’explique facilement.

Terre de diatomée

Et pourquoi cela se produit-il dans les églises? «De plus en plus de greniers sont assainis. Les mouches se tournent donc vers les églises quand il s’agit de chercher refuge, où elles disposent de nombreux points d’entrée.» À commencer par le clocher.

Le traitement consistera en la pulvérisation de terre de diatomée ainsi que de biocide, puis de microcapsules destinées à infecter les mouches.

Jean-Charles Allimann, en passant devant le confessionnal: «Les églises se vident de leurs paroissiens et se remplissent maintenant de mouches!»

Explosion des nuisibles avec le réchauffement

Patrick Sauvain est formel: onze ans de métier et il voit déjà la différence engendrée par le changement climatique.

«Avant, je n’intervenais pas pour des mouches aux Franches-Montagnes. Et puis, un traitement suffisait pour cinq bonnes années. Désormais, une colonie de mouches se reforme deux fois plus rapidement.» Surtout lorsque les conditions sont réunies: chaud en été et doux en hiver.

Et les mouches ne sont pas les seules à en profiter: les populations de blattes, cafards ou encore de guêpes explosent également. Sur ce plan, le spécialiste ne cache par que l’avenir pourrait réserver son lot de problèmes à gérer.

Sources

Article paru dans Le Quotidien Jurassien jeudi 2 octobre 2025.

Auteur: Antoine Membrez

©. Cet article est reproduit avec l’autorisation des Editions D+P SA, société éditrice du Quotidien Jurassien.

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